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Les "Mémos"

Article du 18 avril par Allain Cassier
 
La forêt se meurt
 
Mi-avril en forêt de Nans-les-Pins (Var), moins d’une semaine après les pluies pourtant assez abondantes de la semaine précédente, la nature est de nouveau assoiffée.
La sécheresse a repris ses droits et la nature persévère à vouloir nous démontrer combien les insouciances de l’homme participent au réchauffement climatique qui bouleverse l’environnement.
Une forêt en bonne santé présente des arbres morts - de vieillesse, de maladie, de compétition - qui font partie de la dynamique du milieu. Il existe ainsi en forêt une mortalité naturelle, qui est normalement assez stable. Une hausse significative et continue de cet indicateur est le signe de perturbations de l’équilibre sanitaire, c’est pourquoi le suivi de l’évolution dans le temps de ce phénomène est important.
Les données de l’inventaire forestier de l’IGN suivent la mortalité des arbres depuis 2008 : lorsque les agents de terrain inventorient une placette, ils notent la présence d'arbres morts et estiment si sa mort est intervenue il y a plus ou moins de 5 ans. Ces données permettent donc, chaque année, de connaitre le volume des arbres morts depuis moins de 5 ans. À l’échelle métropolitaine, le volume annuel de nouveaux arbres morts montre une augmentation significative depuis 2017, par rapport à la valeur moyenne sur la période 2008-2013 (0,47 m3/ha/an).
Tout cela est bien triste n'est-ce pas ?
 

   

 

Article du 29 avril 2024 -  par Jacky JOYE
 
Les   Champignons et l’aviation Commerciale
Le pétrole contient de l’eau, jusqu’à 10% de sa masse, sous forme d’un composé enclin à se dissocier lorsqu’il subit de fortes variations de pression. Pour cette raison, les réservoirs de carburant des avions de ligne produisent de l’eau qui s’accumule au fond, et qu’il faut purger fréquemment, sans que ce soit suffisant pour éliminer totalement l’eau qu’ils contiennent.
Quand un avion est immobilisé au sol pour une longue durée, par exemple à l’occasion d’un chantier de réparation, des bactéries et des champignons se développent à la surface de séparation entre l’eau et le pétrole.
Comme tout organisme vivant, ils ont besoin d’eau, et ils se nourrissent d’hydrocarbures. Leur prolifération forme un film gélatineux capable de colmater les filtres qui sont disposés le long des circuits d’alimentation en carburant des réacteurs, et même de corroder la structure métallique des réservoirs. Il faut donc s’en protéger.
Une personne à Airbus s’est spécialisée sur ce sujet, dans la seule optique de détecter leur présence, par un procédé basé sur la bioluminescence, et de les détruire, par adjonction de biocides dans les réservoirs.
Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre cette personne citer le genre « Scutellinia » parmi les souches qu’elle avait identifiées ! Le genre que notre cher ami Jean-Claude DONADINI traquait avec passion, armé d’une loupe, sur les crottes de lapin dans les sorties de la SMP !
D’après cette personne, les espèces qu’on trouve dans les réservoirs varient selon l’origine géographique du pétrole, ce qui laisse perplexe quand on songe au processus qui transforme le pétrole brut en kérosène. Mais, si c’était vrai, alors il reste toute une flore mycologique à découvrir au fond des nappes pétrolifères.
 
 
 

Article du 3 mai 2024 - par Allain Cassier

 

 

L’origine des champignons de Paris

 

Si les plus anciennes traces connues de l'Agaricus bisporus ou champignon de Paris nous viennent de l'Egypte Antique, il faut attendre le XVIIe siècle pour voir apparaitre les premières cultures de champignon en France.
Jean-Baptiste de la Quintinie, célèbre jardinier du roi Louis XIV, réussit à le cultiver au printemps et à l'automne dans les jardins de Versailles pour le servir ensuite à la table du roi.
En 1813 un officier en disgrâce, désireux d’échapper au châtiment que lui réserve l’Empereur, s’est réfugié dans les carrières abandonnées de la banlieue sud de Paris. Or, quelque temps auparavant, un nombre important de chevaux avaient stationné dans cette région et la quantité de fumier produite était telle que, pour s’en débarrasser, les cavaliers l’avaient jetée dans ces carrières par les puits ayant servi à l’exploitation de la pierre.
Quelle n’est pas la stupéfaction de l’officier arrivant dans son refuge en voyant la récolte miraculeuse de champignons sur le tas de fumier de cheval. Il en fait la cueillette chaque jour et confie le soin de vendre sa récolte à la femme qui assure son ravitaillement. La culture organisée du champignon de Paris était née !
Au XIXe et jusqu'au début du XXe siècle, la construction du métro parisien oblige les cultures à être déplacées dans les carrières des abords de la capitale puis dans celles du Val de Loire. Bien que délocalisé, le champignon de Paris conservera son nom de baptême, en référence à son terroir d'origine. Aujourd'hui, la culture en caves et en carrières est de plus en plus rare. Les maisons de culture les remplacent. Les conditions de travail, l'hygiène et la maîtrise de la température y sont beaucoup plus aisées.
 

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Mise à jour :

18/05/2024 15h35

 

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Salle Massabielle

à La Penne-sur-Huveaune

 

Le 14 Juin 2024 à 20h30 

Jacques FORTE nous parlera des "Strophaires"

 

Pas de réunion en juillet et août pendant la trêve estivale

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Le dimanche 9 juin 2024  -

La sortie est reportée à une date ultérieure en raison des élections européennes

 

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