Article du 18 avril par Allain Cassier
La forêt se meurt
Mi-avril en forêt de Nans-les-Pins (Var), moins d’une semaine après les pluies pourtant assez abondantes de la semaine précédente, la
nature est de nouveau assoiffée.
La sécheresse a repris ses droits et la nature persévère à vouloir nous démontrer combien les insouciances de l’homme participent au
réchauffement climatique qui bouleverse l’environnement.
Une forêt en bonne santé présente des arbres morts - de vieillesse, de maladie, de compétition - qui font partie de la dynamique du
milieu. Il existe ainsi en forêt une mortalité naturelle, qui est normalement assez stable. Une hausse significative et continue de cet indicateur est le signe de perturbations de l’équilibre
sanitaire, c’est pourquoi le suivi de l’évolution dans le temps de ce phénomène est important.
Les données de l’inventaire forestier de l’IGN suivent la mortalité des arbres depuis 2008 : lorsque les agents de terrain inventorient
une placette, ils notent la présence d'arbres morts et estiment si sa mort est intervenue il y a plus ou moins de 5 ans. Ces données permettent donc, chaque année, de connaitre le volume des arbres
morts depuis moins de 5 ans. À l’échelle métropolitaine, le volume annuel de nouveaux arbres morts montre une augmentation significative depuis 2017, par rapport à la valeur moyenne sur la période
2008-2013 (0,47 m3/ha/an).
Tout cela est bien triste n'est-ce pas ?
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